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À quel point les vaccins COVID-19 sont-ils sûrs ? Dix faits rassurants.

Concept de développement d'un vaccin contre le coronavirus

Ces derniers jours, vous êtes nombreux à vous demander si les vaccins COVID-19 étaient sûrs, principalement en raison de la rapidité avec laquelle ils sont mis au point cette fois-ci, par rapport au processus « normal » qui prend souvent plusieurs années (le record précédent concernait le vaccin contre la rougeole, qui avait été développé en 5 ans). D’où une tentative de rassurer ceux qui s’inquiètent, à l’aide de 10 faits ».

Les chercheurs en quête d’un vaccin n’ont pas commencé à partir de rien :

1. Le SARS-CoV-2 était peut-être un virus inconnu de l’homme, mais nous savions que la « maladie X » arriverait tôt ou tard, et les scientifiques – financés par des organisations telles que la CEPI – exploraient depuis des années déjà différentes pistes pour de nouveaux vaccins, en partant tant de technologies nouvelles que de technologies existantes.

2. Les scientifiques avaient déjà pu expérimenter le développement de vaccins contre d’autres coronavirus, tels que le SARS-CoV-1 (en 2003) et le MERS-CoV (en 2012).
 

Il y a de nombreuses raisons pratiques et logistiques qui expliquent pourquoi le développement des vaccins contre le nouveau coronavirus a été si rapide :

3. Les obstacles administratifs, qui retardaient souvent le processus de plusieurs années, ont été supprimés et partout les dossiers sur les vaccins sont arrivés « en haut de la pile » plutôt qu’en bas.

4. Pour la conduite d’essais cliniques, la priorité a également été donnée au développement des vaccins COVID.

5. Les études de phase 3 ont commencé le jour où les études de phase 2 ont été terminées. Il y a normalement une période entre les deux, en raison du temps nécessaire pour recruter des personnes, etc. Or cette fois-ci, le recrutement avait déjà débuté, avant même que la phase 2 ne soit terminée.

6. Un certain nombre de sociétés ont commencé la production des vaccins avant que les résultats des études de phase 3 ne soient connus. S’ils s’avéraient dangereux ou inefficaces, ils n’auraient pas été utilisés, c’était un risque qui valait la peine d’être pris au vu des circonstances.

La sécurité reste la priorité numéro un, aujourd’hui plus que jamais :

7. Les études cliniques (phase 1, phase 2 et phase 3) ont été menées selon les règles rigoureuses qui s’appliquent toujours au développement des vaccins et des médicaments. De plus, les candidats vaccins ont été testés sur un plus grand nombre de personnes que d’habitude – littéralement des dizaines de milliers.

8. Le degré de transparence avec lequel le partage des protocoles d’étude, de résultats et de la sécurité s’est fait (par exemple, plusieurs études ont été interrompues pendant quelques semaines pour des raisons de sécurité) est emblématique de la manière dont les études ont été menées.

9. Le contrôle scientifique que les vaccins ont subi est immense, le monde entier, littéralement, les surveille, et la FDA et l’EMA sont en première ligne de ce contrôle.

10. À propos de l’ARN messager (« nucleic acid » dans la figure) : il s’agit en effet d’une technique nouvelle dans le domaine des maladies infectieuses, mais qui a déjà été appliquée – avec succès – dans l’immunothérapie utilisée pour le traitement de certains cancers. La raison pour laquelle elle demande une conservation à très basse température est que l’ARN est, tout comme l’ADN, une molécule extrêmement fragile et instable. Si elle dégèle trop tôt, elle va tout simplement se désagréger… mais la pire chose qui puisse vous arriver dans cette hypothèse est que vous recevrez simplement une injection de sérum physiologique dans le bras. Toujours pas convaincu(e) ? Sachez que l’ARNm ne pénètre pas jusque dans le noyau cellulaire mais reste dans le cytoplasme, car il n’est pas capable de s’intégrer à l’ADN humain. En d’autres termes, les fragments d’ARNm ne risquent absolument pas d’être « incorporés » à votre ADN.

J’espère que cela apaisera les inquiétudes, au moins en partie, que certains pourraient avoir vis-à-vis des vaccins contre le nouveau coronavirus.

Sources : Sam Proesmans, médecin-interniste, spécialiste de la santé publique, consultant en gestion et membre et vice-président du Groupe du Vendredi.

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