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Que faire contre le rhume des foins?

allergies saisonnières

Au printemps, il y a les impatients, pressés de retrouver les beaux jours, et… les allergiques, qui préparent leurs mouchoirs. Eternuements, nez bouché ou qui coule, yeux larmoyants ou qui piquent… Et non, ce n’est pas un refroidissement qui se guérit en quelques jours…

Le rhume des foins, c’est quoi?

C’est une allergie au pollen de certains végétaux (graminées, plantes, arbres…). Présent dans l’air, ce pollen peut provoquer une réaction si vous y êtes hypersensible. Les symptômes apparaissent rapidement (quelques minutes à 2 heures) après l’exposition au pollen auquel vous êtes allergique..

A quelle période?

Les végétaux produisent du pollen au moment de leur floraison. En fonction du pollen auquel vous êtes allergique, les symptômes apparaissent entre février et septembre. Pour les moins chanceux d’entre vous, allergiques à plusieurs types de pollen, le rhume des foins peut s’étaler sur toute cette période.​

Les principaux coupables?

Les graminées sont la principale cause du rhume des foins. Elles sont présentes partout: dans les prés, le long des routes et sur les pelouses aménagées. Des dizaines d’espèces différentes provoquent le rhume des foins.
Période de floraison: mi-avril à mi-septembre.

Le bouleau provoque souvent les premiers symptômes du rhume des foins. A la floraison, des chatons jaunes d’environ 5 cm de long pendent au bout des branches et le vent emporte le pollen.
Période de floraison: mi-mars à mi-mai.

L’armoise est une plante très répandue en Belgique. On la trouve par exemple sur les terrains vagues et le long des routes. On la reconnaît à sa riche ramification, à ses petites fleurs blanches/ jaunâtres et à sa longue tige rougeâtre (60 à 120 cm).
Période de floraison: juillet-septembre.
 

Du pollen dans l’air…

Les végétaux dont les abeilles, les guêpes ou les oiseaux transportent le pollen ne provoquent pas le rhume des foins. Seuls les pollens dans l’air posent problème. Et plus leur concentration est élevée, plus les symptômes allergiques sont forts. Un temps ensoleillé et venteux est propice à une concentration élevée de pollen dans l’air. Plus il fera chaud, plus l’air sera chargé en pollen. Idem s’il y a du vent, qui l’emporte facilement, alors qu’une bonne pluie fera baisser sa concentration. En soirée, l’air est plus chargé qu’en journée.

Que pouvez-vous faire? ​

  • Gardez portes et fenêtres (surtout des chambres à coucher) fermées durant les journées chaudes et venteuses.
  • Ne tondez pas vous-même votre pelouse. Mais attention, elle doit être tondue régulièrement pour éviter qu’elle ne fleurisse.
  • Lavez ou rincez-vous les cheveux avant d’aller au lit pour enlever le pollen.
  • Privilégiez la matinée pour des activités extérieures, ou après une averse.
  • Ne séchez pas votre linge dehors, il serait imprégné de pollen.
  • Portez vos lunettes de soleil lorsque vous êtes dehors.

Que peut faire votre pharmacien(ne)?

Votre pharmacien(ne) peut vous conseiller un produit à utiliser par voie orale ou nasale, selon la nature de vos symptômes.

Le sérum physiologique est le premier choix, en particulier si vous êtes enceinte ou allaitez. Se rincer le nez avec ce sérum permet de fluidifier le mucus et donc de respirer plus facilement.

Si vos symptômes persistent, vous pouvez utiliser un corticostéroïde en spray nasal, très efficace en cas de symptômes allergiques au niveau du nez ou des yeux. Seul inconvénient: il faut l’utiliser 3 à 10 jours avant d’obtenir une efficacité maximale. Evitez un usage prolongé sans avis médical.

Si ce n’est pas suffisant, un antihistaminique oral peut être l’alternative. Ce médicament bloque l’action de l’histamine, une substance libérée lors d’une réaction allergique. Efficace contre les éternuements et les symptômes nasaux, mais moins sur les problèmes oculaires.

Pourquoi suis-je fatigué(e) après avoir pris un médicament contre l’allergie?

La fatigue est un effet indésirable connu des médicaments antiallergiques.  Les premiers antiallergiques (ou « antihistaminiques ») que l’on a découverts sont justement appelés anti-allergiques « sédatifs » car ils endorment beaucoup les patients. Ces médicaments ne sont presque plus utilisés aujourd’hui, ou le sont parfois pour leurs propriétés somnifères. 

Les antiallergiques plus récents sont dits « non sédatifs » car ils provoquent moins d’endormissement. Parler d’antiallergiques « peu sédatifs » est toutefois plus correct. 
En effet, les antiallergiques plus récents provoquent aussi de la fatigue, voire de la somnolence chez certains patients. Cet effet indésirable a été observé durant les études qui ont permis de les mettre sur le marché. 

Un effet variable selon les personnes
Nous ne sommes pas égaux face à ce phénomène. Tout comme nous digérons différemment certains aliments, certaines personnes ne ressentiront aucune fatigue particulière av​ec leur antiallergique. D’autres déborderont même d’énergie!

De plus, le corps est parfois déjà bien fatigué avant que le traitement n’agisse. Car il doit lutter contre un intrus (l’allergène). Et on dort rarement bien avec un nez bouché. 

A essayer
La plupart du temps, en fonction de vos autres médicaments, vous pouvez essayer de prendre votre antihistaminique le soir plutôt que le matin. Une autre option est de prendre une demi-dose le matin et l’autre demi-dose le soir. Vous pouvez également vérifier avec votre pharmacien(ne) que vous utilisez bien un antihistaminique peu sédatif. Une alternative vous conviendra peut-être mieux!

Conseils

Vérifiez les concentrations de pollen dans l’air. Consultez la météo, elle donne souvent cette info. Certains sites web sont très utiles pour savoir quels pollens sont présents. Celui de  Sciensano, www.airallergy.be​, est mis à jour quotidiennement.

Le saviez-vous?

  • Plus il fera chaud, plus le taux de pollen sera haut.
  • Par grand vent, la concentration de pollen augmente.
  • Une bonne pluie fera baisser le taux de pollen.

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